Cela peut paraître un lieu commun que de l’écrire mais il est des hommes d’exception qui, lorsqu’ils disparaissent, laissent un vide immense. Georges Chétochine était de ceux là.
Je me souviendrai longtemps de sa voix exceptionnelle, de son intelligence, de sa générosité, de sa droiture, de son esprit, de sa liberté de pensée.
Nous n’étions pas fait pour nous rencontrer ; lui, l’homme du marketing, moi, très sceptique a priori sur « la communication », mais nous avons travaillé de nombreuses années ensemble et il est devenu pour moi un proche parmi les proches.
Il était parfois déçu que je ne suive pas tous ses conseils mais notre amitié n’était pas seulement professionnelle et reposait avant tout sur cette « certaine idée de la France » que nous partagions.
Je n’ai pas connu Romain Gary, mais ses livres me font penser à Georges tant ce dernier représentait la France que j’aime tant. Romain Gary disait : « je n’aime pas la France, j’aime la France libre ». Georges Chétochine était la quintessence de cette France qui ne baisse pas les bras, qui ne se couche jamais, de cette France de l’effort, de cette France à la fois fière et généreuse.
Il n’aimait pas les conformistes, les courtisans, il détestait les politiciens. Il voulait le meilleur pour son pays. Il enrageait, il tempêtait de voir notre Nation s’enfoncer dans la médiocrité. Il était au carrefour de plusieurs mondes. C’était un grand communicant car il avait le sens de l’histoire et des hommes.
Il fait désormais partie pour toujours de cette longue chaîne humaine qui fait la France et qui la rend immortelle.
Georges nous a quittés. Salut l’artiste !
NDA